• Mon sextoy.

     

    Ça y est, je l'ai enfin dans les mains mon colis, mon précieux comme dirait Gollum.
    Une petite semaine que je l'attendais sans le voir venir, j'avais du demander sa dépose dans un poste relais pour gagner 3€, 6 sous sur son prix.
    Déjà ce temps fou que ça m'avait pris pour sélectionner le modèle ...
    J'avais finalement choisi celui à piston.

    17 heures, je suis enfin chez moi, dans mon salon.
    Je viens juste de subir les foudres de mon homme quand j'ai enfin osé lui avouer ce que contenait ce carton que je serrais contre ma poitrine, si précieusement.
    Eh bien oui, n'ayant plus de relations sexuelles avec mon aimé, je me suis tourné vers la nouvelle technologie pour me payer un joujou sexuel, vulgairement appelé sextoy !

    Il est là, à présent, dans mes mains, ce bel objet !
    Il est imposant du haut de ses 28 cm de longueur, 3,5 cm de largeur, sous sa coque de plastique souple aux tons violet irrisé.
    Je le rêve déjà en moi et ça me transporte dans un autre univers.
    Je dis bien je le rêve car le tester dans l'immédiat m'est tout bonnement impossible car ça fait quelques jours que je suis reglée : comme on dit par chez moi, les Anglais ont débarqué !
    51 ans et toujours pas ménopausée, mais déjà retirée de la circulation active par manque de désir de son conjoint, tel est mon paradoxe.
    J'ai toujours eu du mal avec ces pèriodes menstruelles, allant jusqu'à m'interdire de me donner du plaisir avec mes doigts par crainte de voir ce sang menstruel couler sur mes ravissants petits boudins, ce que d'autres appellent leurs doigts lol.

    Le soir pourtant, bien allumée par mes discussions sur le tchat de sexyloo avec des messieurs bien disposés à mon encontre, je n'y tiens plus : il faut que je ressente enfin les performances de mon engin !
    Je me mets dans un état d'esprit particulier en allant prendre mon bain.
    Je m'ennivre du parfum vanille de mon gel douche Le Petit Marseillais qui me ramène des années en arrière, 22 ans pour être exacte, alors que j'occupais cette chambre du service maternité car je venais de mettre au monde mon fils, la perle de ma vie.
    Une faible lueur du plafonnier de ma salle de bain éclaire les courbes de mon corps, en appesanteur dans l'eau mousseuse et bien chaude.
    Délicatement, ma main droite se frotte entre mes jambes et empoigne ma motte endormie.
    Un doigt se glisse entre mes lèvres vaginales, par habitude sans doute, et commence son va et vient infernal mais si délicieux quand bien mené ...
    Je ferme les yeux et m'abandonne à une douce rêverie où les corps se mêlent avec délice.
    A mes côtés mes amants virtuels, Eric, Yoann, Alain, les deux Fred, Julien et tant d'autres encore, hommes aux contours flous pour certains, plus dans ma réalité pour d'autres mais des amants virtuels d'exception.
    Chacun d'eux ayant réussi à susciter mon désir charnel jusqu'à me faire exploser de jouissance derrière mon clavier d'ordinateur.
    Et comme je le leur ai souvent dit avec humour, ce n'est jamais évident de taper au clavier avec un doigt qui glisse ( car imbibé de mouille ) ...
    Cette anecdote rieuse interrompt ma rêverie coquine et met fin à mes voluptueuses caresses.
    Je pense soudainement à mon homme affairé dans notre chambre sur son ordinateur.
    Va t'il participer à mon test coquin ? et surtout dans quelles conditions ...
    Je déboule dans la chambre et ferme la porte à clé derrière moi.
    Sacha, qui sait ce que celà signifie de clore cette porte à l'aide de son verrou, commence à souffler d'agacement.
    Il faut dire que, son casque vissé sur la tête, il discute à ce moment là avec une femme sur un site de webcams gratuites. Ils ont d'ailleurs déjà l'air de bien se connaitre à ce que je puis lire en biais sur son écran d'ordinateur.
    A la télé, la voix de Sophie Davant me distrait un peu.
    Je n'adresse pas la parole à Sacha, j'essaie plutôt de me faire oublier, de m'effacer de sa pensée.
    J'intercepte des yeux juste à temps cette phrase sybilline de mon homme à son interlocutrice virtuelle :
    " Je ne peux pas mettre ma cam, je ne suis pas seul là ... "
    je bous de rage en pensant qu'il accorde à ces femmes des faveurs qu'il me refuse depuis maintenant 10 ans.

    J'entrouvre mon peignoir et caresse doucement mon corps de mes mains, je suis là, relax, allongée sur le dos sur notre dessus de lit, les yeux mi-clos.
    Je laisse en moi monter cette douce tension comme je sais si bien le faire maintenant que je suis rompue à cet exercice.
    Me redressant légèrement, j'attrape mon nouveau sextoy que j'avais posé sur le lit avant de prendre mon bain et d'une main assurée l'enduit d'huile de massage, huile légèrement mentholée, qui, au passage, casse un peu mon trip charnel actuel.
    Ma main s'attarde sur mes seins, raccroche un téton au passage et le titille doucement.
    Au creux de mes reins commence à naitre un léger mouvement de balancier qui projette mon sexe en avant.
    Je plaque alors ma main gauche sous mes fesses, un doigt enduit d'huile de massage se glisse subrebpticement sur mon anus.
    Je m'enhardis jusqu'à y entrer la première phalange mais je n'irai pas plus loin, j'ai déjà atteint mes limites là.
    Je me concentre à présent sur mon sexe, trouvant raisonnable de le titiller enfin.
    Du bout du doigt je joue avec mes lèvres vaginales puis avec mon clito.
    Ce timide, pas encore assez échauffé, reste tout penaud dans son coin.
    Il me faut bien le stimuler pour qu'enfin il grandisse un peu et commence à me donner du plaisir.
    Je gémis au rythme imposé par mes hanches qui remuent et je vois du coin de l'oeil, mon SSacha qui doucement , l'oeil en coin, interessé, apprécie le spectacle donné par sa compagne qui se donne du plaisir, moi en l'occurrence.

    Celà fait bien plus d'une demi-heure que je m'affaire sur mon entrejambe quand mon homme me rejoint enfin sur le lit.
    Il s'allonge près de moi mais rejette aussitôt mes mains qui voulaient juste ressentir la chaleur de sa peau.

    Lui : Tu ne prends pas ton nouveau jouet ?
    Moi : J'attendais que ta main le prenne plutôt ! lui dis je d'une voix à peine audible.

    Il n'en faut pas plus pour l'inciter à le faire.
    Il brandit mon gode tel un glaive et presse le bouton pour le mettre en route.
    Aussitôt l'objet se met à vibrer silencieusement.
    Un autre bouton appuyé et le gode effectue un mouvement de piston mais avec beaucoup plus de bruit.
    Nous nous mettons à rire Sacha et moi.
    Ce moment de gaité passé, je replonge avec délice dans ce jeu coquin qui se fait à deux maintenant.
    Sacha présente le gland souple du gode au devant de ma vulve, mes lèvres pleines de cyprine s'écartent, laissant plonger la tête du monstre dans mon vagin.
    Je sens sa largeur lors de ce déplacement, j'apprécie sa longueur qui plus est.
    Un râle monte à ma gorge, né de cette caresse tant attendue et de mes rêves intimes ou je m'imagine dans les bras de mes amants virtuels, caressant leur corps alors que je suis prise dans une intime étreinte ou je sens leur sexe me labourer.
    L'embout destiné à stimuler mon clito est trop souple et sa caresse inefficace, je le remplace illico par mes deux doigts.
    Je me caresse avec vigueur tandis que mon homme entre et sort de mon vagin, tourne en cercles sur ma vulve, me pilonne de bon coeur quoi ...

    Moi, les yeux clos sur mon plaisir que je sens arriver, je crispe les doigts de ma main gauche sur le poignet du bras armé de mon chéri, lui indiquant qu'il est temps de conclure.
    Ses coups de piston se font alors plus rapides, il s'applique à me ramoner avec cet engin diabolique, ma main droite s'acharne sur mon clito sur lequel elle tourne en faisant de petits cercles.
    Je jouis enfin, dans un éblouissement passager mais intense.
    Mes jambes en frissonnent de plaisir et tremblent tant cet orgasme est profond.
    Sacha est là, à mes côtés, tout sourire, sourire que j'ai moi-même sur les lèvres.
    Je le gratifie d'un " Que c'était bon ! "

    Test du Rabbit à piston validé en beauté puis-je dire sans gêne.
    Epuisée mais comblée je m'endors enfin, dans les bras de l'être aimé.

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